FAQ Sim marchés

La base correspond à la différence entre le prix de vente sur le marché physique et le prix sur le marché à terme.

exemple :  prix au comptant de 350.00 € moins prix à terme de 320.00 € = base de 30.00 € (c'est-à-dire que le prix au comptant est supérieur de 30.00 € au prix à terme).

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Elle est exprimée en € la plupart du 

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Pour renseigner une base pour un produit, rendez vous sur la page de création de marchandise

Le gain moyen sur le marché à terme se calcule de la manière suivante :

(Somme du bilan des positions terme débouclées + la somme du bilan des options exercées ou abandonnées) / (Quantité récoltée estimée)

Un contrat à terme ou « future » en Anglais, est un engagement négocié entre deux contreparties qui permet : D’acheter ou de vendre, une quantité déterminée d’un actif sous-jacent à une date prédéterminée (la date d’échéance) ; à un prix convenu à l’avance.

Déboucler une position consiste à effectuer une opération de sens inverse à celle prise lors de l'initiation, portant sur une même quantité de titres. Si vous avez initié une position acheteuse, le débouclage se traduit par une vente. Dans le cas d'une position vendeuse, vous clôturez l'opération par un achat. L'intérêt de cette opération réside dans l'exposition de l'investisseur aux risques de fluctuations des cours entre l'initiation et la clôture de l'opération.

Le prix moyen est calculé de la manière suivante :

([Bilan total ventes physiques] + [Bilan total des gains sur le terme])/[Quantités vendues pour le terme]

Multipliez l'estimation de son rendement par la surface cultivée

Dans la partie stratégie, cliquez sur le bouton "+ Vente physique"

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L'objectif de prix de vente vous permet de définir un objectif à atteindre pour votre récolte. Ce champ est facultatif.

Un constat :

Nous sommes désormais dans un contexte de globalisation et de libéralisation des échanges. Les prix des matières premières fluctuent rapidement avec des amplitudes de plus en plus marquées en fonction d’une multitude de facteurs fondamentaux ou exogènes. Ainsi, la volatilité actuelle des prix des céréales et oléo-protéagineux engendre à elle seule, pour les producteurs, des variations de résultat supérieures à 100%.

Une question:

A quel prix et quand vendre ma production ?

Un raisonnement :

Dans un tel contexte de volatilité, une démarche de gestionnaire ne se résume pas à vendre au plus haut, ce qui est obligatoirement le résultat d’une spéculation et d’une prise de risque importante. Le métier d’un chef d’entreprise est d’assurer un résultat minimum qui permette de pérenniser son entreprise et d’en retirer une certaine rentabilité. Il est donc nécessaire de se fixer un objectif de résultat minimum.

Il faut fixer pour chaque production, un prix objectif de vente qui doit :

  1. Couvrir les coûts de production, fixes et variables
  2. Permettre de retirer une certaine rentabilité de son entreprise

3.       Mais aussi être compatible avec la structure du marché.

(Si le prix d’objectif est supérieur au potentiel de hausse maximum estimé sur le marché, il est alors nécessaire de diminuer son objectif. Deux leviers sont utilisables : Diminuer les coûts de production et/ou diminuer ses objectifs de rentabilité. )

La détermination d’un prix objectif de vente peut être appréhendée avant même l’emblavement, ce afin de juger de la pertinence du choix d’assolement. D’autre part, il est également possible de rencontrer des opportunités et de fixer des prix dès le semis.

« Lorsque le prix de vente de sa marchandise couvre les coûts de production et permet de dégager le revenu nécessaire à la pérennisation et au développement de son entreprise, il ne faut pas hésiter à fixer son prix. Voir les prix s’apprécier après avoir réalisé une vente à son objectif n’est pas un risque, c’est un manque d’opportunité. »

La méthode :

ETAPE N°1 : Calcul des coûts de production par culture

Le but est de mesurer le plus précisément possible le coût lié à la production de chaque culture en fonction de son système d’exploitation. S’il est aisé de répartir les coûts au plus près de la réalité pour les charges proportionnelles, la démarche s’avère plus complexe pour les charges de structure.

Critères à Mesurer

Charges variables 

Coût des approvisionnements, assurance grêle etc.…à affecter directement à chaque culture

Coûts de mécanisation affectables

Le but est d’affecter à la culture le coût de toutes les opérations qu’elle a subie. Il faut alors chiffrer le coût de chaque façon culturale en déterminant un amortissement économique annuel pour chaque matériel présent sur l’exploitation, les frais d’entretiens, le coût des carburants, les débits de chantier et leur consommation

Coûts de mécanisation non affectables

Les opérations non affectables à une culture (entretien) sont réparties sur toute la SAU

Coûts du foncier 

Ce poste est généralement réparti de façon identique pour l’ensemble de la SAU. Il prend en compte l’entretien des bâtiments, les fermages, les mises à disposition dans le cadre des sociétés.

Coûts de Main d’œuvre affectables 

A répartir au prorata du temps passé pour chaque culture.

Ils prennent en compte les charges salariales, les cotisations sociales de l’exploitant ou des associés dans le cas de sociétés

Coûts de Main d’œuvre non affectables 

A répartir sur l’ensemble de la SAU. Il s’agit du temps passé à la gestion, aux tâches administratives, à l’entretien.

Coûts divers 

A répartir sur l’ensemble de la SAU. Assurances, frais administratifs, frais de gestion etc…

On obtiendra alors un coût global de production qui sera exprimé en €/Ha, puis en divisant ce dernier par le rendement espéré, résultat d’une moyenne des cinq dernières années on obtiendra un coût en €/T. Dans le calcul final du prix objectif de vente, il faudra alors tenir compte du montant de l’aide compensatoire accordée à la culture

ETAPE N°2 : Définir son Objectif de revenu

« C’est la somme d’argent que l’on souhaite retirer chaque année de son entreprise pour vivre, payer ses impôts, rembourser ses investissements personnels, épargner et d’une manière générale que l’on souhaite obtenir pour faire face à l’ensemble de ses besoins courants. »

Une première approche consiste à diviser l’objectif de revenu par la surface totale afin d’obtenir un chiffre à l’hectare. Mais, ce calcul peut être affiné en affectant un coefficient de répartition pour chaque culture, selon sa contribution au résultat.

ETAPE N°3 : S’assurer de la compatibilité des résultats obtenus avec les données de marché

L’objectif de prix doit être compatible avec la structure du marché, telle qu’elle apparaît au moment du calcul. Ainsi l’objectif de prix ne doit pas être supérieur au potentiel de hausse estimé par le marché.

Cela suppose de connaître l’historique des prix.

Pour mener à bien cette étape une analyse de marché complète tant fondamentale que technique est nécessaire.

Qu’est-ce qu’un marché à terme ?

Un marché à terme de marchandise est un marché financier organisé sur lequel on peut acheter ou vendre des contrats à terme. Cependant, un marché à terme n’est pas un marché de débouchés pour les producteurs. En effet, le marché à terme ne sert pas à commercialiser sa marchandise, il permet uniquement de fixer des prix, le marché trouvant son débouché sur le marché physique.

Un marché à terme a trois grandes fonctions :

Transférer le risque de fluctuation des prix sur un grand nombre d’intervenants.

Réunir un maximum d’opérateurs en un seul lieu de cotation rendant les échanges possibles à tout instant.

Informer les professionnels sur la structure des prix à différentes échéances pour faciliter la prise de décision.

Qu’est-ce qu’un contrat à terme ?

Un contrat à terme est un engagement financier entre un acheteur et un vendeur de prendre livraison ou de livrer une marchandise dans des conditions standardisées (produit spécifique à une date donnée dans un lieu unique et à un prix négocié ). A la différence d’un contrat de gré à gré sur le marché physique dont les caractéristiques sont variables, les caractéristiques du contrat à terme sont standardisées en terme de qualité, quantité, date de livraison (ou échéance), lieu de livraison. 

 

Marché physique

« Contrats à livraison immédiate ( Spot) ou à livraison différée (Forward)

Marché à terme

« Contrats à Terme »

 

Caractéristiques du contrat

Fixées librement par les contractants

Standardisées

 

Système de négociation

Discussion

A la corbeille ou Electronique

 

Risques de défaillance de contrepartie

Pris en charge par les contractants

Pris en charge par la chambre de compensation

 

Transfert du contrat

Difficile

Facile (contrats liquides et fongibles)

 

Diffusion des cotations pratiquées

Opacité

Transparence totale

Que représentent les prix sur un marché à terme ?

L’unique variable dont peuvent discuter les contractants est le prix qui est défini selon les marchés à la corbeille ou par cotation électronique. Les prix affichés sur les marchés à terme résultent comme sur un marché physique de la confrontation entre acheteurs et vendeurs qui se sont accordés pour s’échanger un ou plusieurs contrats sur une certaine valeur. Le prix représente la valeur de la marchandise (appelée sous-jacent) à une date déterminée : l’échéance du contrat.

Les prix sur les marchés à terme vont donc être influencés par les mêmes facteurs que les marchés physiques de marchandises (volumes de production, échanges internationaux, parités de monnaie, politiques agricoles…)

Existe-t-il plusieurs différents marchés à terme ?

Il existe de très nombreux marchés à terme qui traitent des matières premières. Parmi ceux-ci plusieurs concernent le métier des grains. Ainsi dans ce domaine, les plus importants et les plus reconnus sont :

§          USA – Chicago Chicago Board of Trade - www.cbot.com – (Blé tendre SRW, Maïs, Graine, Tourteaux et Huile de Soja)

§          USA - Kansas City Board of Trade - www.kcbt.com (Blé dur d’hiver HRW)

§          USA – Minneaolis Grain Exchange - www.mgex.com (Blé Dur de printemps HRS)

§          Canada - Winnipeg Commodity Exchange Inc. - www.wce.ca (Canola (colza), Blé fourrager, Lin, Orge)

§          Europe - Euronext-Liffe (Ex-MATIF)- www.liffe-commodities.com - Blé Meunier, Colza, Maïs, Blé fourrager

Peut-on utiliser n’importe quel marché à terme ?

Lorsqu’un producteur souhaite gérer son risque de prix en utilisant les marchés à terme, il doit utiliser le contrat à terme le plus représentatif de son marché physique tant en terme de nature du sous-jacent, que de lieu de cotation, que de devise de cotations etc…

En effet, le principe de couverture est totalement efficient à la condition que les cours sur le marché physique soient complètement corrélés aux cours sur le marché physique.

Ainsi un producteur céréalier français devra utiliser en exclusivité les contrats présents sur Euronext –Liffe (communément appelé MATIF) et représentatifs du marché français à savoir le contrat Blé Meunier, Colza et Maïs.

Les contrats à terme utilisables par les producteurs français :

Blé Meunier : Contrat de 50T de blé standard (76/15/4/2/2) d’origine européenne de qualité saine, loyale et marchande. Huit échéances sont cotées en permanence sur les mois de septembre, novembre, janvier, mars et mai. Les cotations sont exprimées majorations comprises pour une livraison en rendu Rouen.

Colza : Contrats de 50 T de graines de colza toutes origines, variété 00, qualité saine, loyale et marchande sur une base de 40% d’huile, 9% d’humidité et 2 % d’impuretés. Six échéances sont cotées en permanence sur les mois de août, novembre, février, et mai. Les cotations sont exprimées majorations comprises pour une livraison Fob MOSELLE.

Maïs : Contrats de 50 T de maïs français jaune, roux de qualité Saine, loyale et marchande. Sept échéances sont cotées en permanence sur les mois de août, novembre, janvier, mars et juin. Les cotations sont exprimées majorations comprises pour une livraison Fob Bordeaux, Bayonne ou La Pallice.

L’ACCES AUX MARCHES A TERME

Dans son principe l’accès aux marchés à terme sur la plateforme européenne Euronext est autorisé à toutes personnes physiques ou morales, à condition que ces dernières respectent et honorent les garanties financières exigées par les autorités de tutelle, à savoir la chambre de compensation. Cette dernière centralise l’ensemble des flux financiers et est responsable de la bonne fin en terme financier des opérations. Afin de juger et d’être en mesure de contrôler le risque de chacun des opérateurs intervenant sur les marchés à terme, la chambre de compensation ne donne un accès direct à la plate forme de trading qu’aux compensateurs. Ces derniers deviennent alors responsables du suivi de risque de leurs clients, à charge pour eux de contrôler leur solvabilité et de prendre toutes les garanties financières nécessaires. En cas de défaut de la part d’un client, le compensateur en assume toutes les conséquences.

LES GARANTIES EXIGEES

Afin de se prémunir contre toute défaillance financière de la part d’un opérateur, chacun d’eux devra en permanence avoir sur son compte auprès de son compensateur une somme proportionnelle aux nombres de lots dits en position, cette somme correspondant au dépôt de garantie exigible par la chambre de compensation. Le montant de la somme ainsi exigée est fonction de la volatilité du marché. Ainsi plus un marché est volatile et plus le risque inhérent à une prise de position sur ces derniers est important. A titre d’exemple au 1er octobre 2005, les dépôts de garantie exigibles étaient les suivants :

-  Blé  : 250 € par contrat de 50 T soit environ 4.5 % de la valeur du contrat

-  Maïs  : 350 € par contrat de 50 T soit environ 5.7 % de la valeur du contrat

-  Colza  : 500 € par contrat de 50 T soit environ 4.4 % de la valeur du contrat

Ces garanties sont exigées pour tous les lots en positionouverte.

Explication :

Vous achetez 5 lots de blé échéance novembre et 4 lots decolza échéance août
Votre position ouverte porte sur un total de9 lots et les dépôts de garantie exigés sont de :
5 lots deblé X 250 € = 1 250 €

4 lots de colza X 500 € = 2 000€

Soit un total de 3 250 €


Le lendemain vous revendez2 lots de blé échéance novembre.

Votre dépôt de garantie devient :

3lots de blé X 250 € = 750 €

4 lots de colza X 500 € = 2 000€

Soit un total de 2 750 €

La différence 500 € (3 250 – 2 750) correspond au faitque votre position ouverte (nombre de lots en risque sur un produit etsur une échéance donnée) a diminué de 2 lots en blé par la revente de100 T sur l’échéance novembre.
On notera que le calcul du montantdes dépôts de garantiese fait sur la position ouverte, produit par produit, et échéance par échéance.

Unefois honoré le dépôt de garantie, interviennent alorsles appels de marge.

LES APPELS DE MARGE

Les appels de margesont établis tous les soirs après la clôturedes marchés, soit 18 H 30 pour Euronext.Le principe est celui de la valorisationd’une position quotidienne, en fonction de votre position ouverte et ducours de clôture du jour, ouplus exactement du cours de compensation, encore appelé en anglais settlementprice.Cela s’apparente à une valorisation d’un portefeuille titressur la bourse, avec pour particularité que : toute somme gagnante,même si la position n’est pas soldée, vous est créditée le jour même et à l’inverse,toute somme potentiellement perdante est due immédiatement. Cette valorisationest quotidienne.

Explication :

Le 3 octobre
Le3 octobre de l’an N vous achetez 10 lots de blé échéancemars de l’année N+1 à 112 €/T

Le 3 octobre au soir le cours declôture ou de compensationou settlement price est de 110.50 €/T.

Vos flux financiers exigiblesle 3 octobre sont :
Dépôts de garantie : 10 lots à 250 € soit 2 500€

Appels de marge sur position ouverte : vous avez acheté 10lots soit 500 T de blé à 112 €/T et le marché a clôturé à 110.50 €/Tcela revient à dire que si vous revendez vos lots vous perdez ( 110.50– 112) 1.50 €/T soit au total 750 €.

Votre appel de marge totalau soir du 3 octobre est donc de 2500 + 750 = - 3 250 €

Cettesomme est débitée directement sur votre compte, généralementsur une Ouverture de Crédit bancaire, et vient créditer votre comptechez le compensateur.
Vous trouvez donc :
* au débitde votre OC – 3 250€
* au crédit chez votre compensateur + 3 250€

Le 4 octobre

Le 4 octobre vous n’effectuezaucune opération. Vous êtestoujours en position avec 10 lots échéance mars N+1 achetés à 112 €/T.
Le4 octobre au soir le cours de clôture ou de compensationou settlement price est de 110 €/T

On recommence entièrement lecalcul
Vos flux financiers exigibles le 4 octobre sont :

Dépôts de garantie : 10 lots à 250 € soit 2 500€

Appels de marge sur position ouverte : vous avez acheté 10lots soit 500 T de blé à 112 €/T et le marché a clôturé à 110 €/T celarevient à dire que si vous revendez vos lots vous perdez ( 110 – 112)2.00 €/T soi tau total 1 000 €.

Votre compensateur au soir du 4octobre exige donc que vous ayez sur votre compte : 2 500 (dépôt de garantie) + 1 000 (perte potentiellesur position ouverte) = - 3 500 €

Horsla veille votre compte chez le compensateur faisait apparaîtreun crédit de + 3 250 € Ilvous manque donc la différence soit 3 500 – 3 250= - 250 € ce qui correspond en fait à lavariation de cours entre le settlement du 3 et du 4 octobre soit :110 – 110.50 sur 500 T

Cette somme est débitée directement sur votre Ouverture deCrédit bancaire, et vient créditer votre compte chez le compensateur.
Voustrouvez donc au soir du 4 octobre la position suivante :

*audébit de votre OC – 3 500€

* au crédit chez votre compensateur + 3 500€

Le calcul est ainsi refait chaque soir et toute sommeinsuffisante est débitée sur votre OC et créditée sur votre compte chez le compensateur.A l’inverse toute somme en excédent chez votre compensateur va venircréditer le compte de votre OC

Ces calculs sont réglementairement obligatoires et ce de manièrequotidienne. Ils permettent de provisionner toute perte potentielle et à l’inversede vous créditer de tout gain potentiel chaque jour après la clôture desmarchés. Ces opérations peuvent paraître fastidieuses, mais elles permettentune totale sécurité du marché puisqu’ en cas de défaut de versement, lié à unappel de marge, un opérateur peut se voir de façon autoritaire soldée saposition. Les sommes manquantes éventuelles sont alors prélevées sur ledépôt de garantie.

Pendant toute la période où l’opérateur est dit en positionouverte (c'est-à-dire qu’il n’a pas revendu ce qu’il a acheté, ou racheté cequ’il a vendu) les flux sont automatisés entre le compensateur et le comptebancaire dédié aux marchés à terme. Il n’est cependant pas nécessaire d’enregistrercomptablement ces flux puisqu’ils s’équilibrent entre compte client chezle compensateur et compte client dans sa banque. Ces flux ne sont rendusnécessaires que pour la sécurisation du marché. Comptablement ne vont intervenirque les opérations à la clôture des positions.

LES OPERATIONSCOMPTABLES A LA CLOTURE

Lorsque vous soldez vos positions les constatssuivants sont effectués :On calcul le montant réellement gagné ou perdu sur le marché enfonction du différentiel de prix entre l’achat et la vente et ce pour laquantité incriminée.Ce gain ou cette perte sont alors comptabilisés comme desgains ou pertes sur produits financiers et intégrés dans le bénéfice agricole, à conditionque vous n’ayez pas spéculé. La notion de spéculation est certes flouemais on peut raisonnablement estimer que les opérations sur le marché à termedont le volume n’excède pas la quantité totale produite sur l’exploitation,font l’objet de couvertures ou d’arbitrages et entrent dans le domainede l’activité professionnelle. A contrario, si vous spéculez quotidiennementsur le marché à terme, un contrôleur pourrait requalifier vos opérationset taxer vos produits ou pertes dans le cadre des BNC ou à l’IS avec desseuils de 30 000 € ou de 30 % du chiffre d’affaire.

Les craintes liées à ce genre de requalification sont minimessi vous êtes raisonnables.

Les gains et pertes financières seront enregistrés dans lescomptes No 767 en cas de gain, ou 667 en cas de perte, sur des comptesrespectivement de produits en valeur mobilière de placement ou en pertesde valeurs mobilières de placement.
Viennent s’ajouter les produits ou fraisfinanciers liés auxintérêts créditeurs ou débiteurs de votre OC bancaire sous les No 768 encas de produit, ou 661 en cas de frais.
Enfin, vous aurez certainement à payer au compensateur desfrais dits de courtage ou commissions liés aux opérations effectuées viason intermédiaire.
Ces derniers sont variables selon les volumes que voustraitez, mais on peut raisonnablement estimer que chaque opération d’achat ou devente se voit taxée d’une commission de l’ordre de 30 € par lot échangé.Chaque lot porte, sur Euronext, sur un volume de 50 t, ce qui signifieque les frais de courtage sont de 30/50 soit 0.60 €/T. Dans le bilan final,il faudra multiplier ces frais par 2 car sur le marché à terme, dès l’instantou vous intervenez pour un achat, il faudra revendre avant l’échéance oubien dès que vous aurez pris une position vendeur, il faudra racheter cettedernière afin d’éviter, ce que tout compensateur vous imposera, d’allerau terme du contrat, c’est à dire à la livraison. Cette dernière est réservéeaux OS où professionnels justifiant d’une activité de trading sur le physique à partentière.

En résumé, les frais de courtage seront au total de 2 *0.60€/T soit 1.20 €/T environ.Ces frais seront comptabilisés en commissionsde courtage sur achats sous les NO 62210 ou commissions de courtage survente en 62220.

Afin de mieux comprendrel’ensemble des opérations comptables affectées par les marchés à terme,reprenons l’exemple décrit ci –dessus en nous projetant au 5 octobre.

Explication :
Le4 octobre au soir la position de notre client était la suivante :

10lots de blé échéancemars N+1 achetés le 3 octobre de l’année N au prix de 112 €/T

*audébit de votre OC – 3 500€

* au crédit chez votre compensateur + 3 500€

Le 5 octobre vous revendez 10 lots de blé au coursde 111 €/T.

Vous allez alors enregistrer les éléments suivants :

Pertessur valeurs mobilières :compte 667 : 1 € (111 – 112) * 50 (taille d’un contrat en T) *10 (nombre de contrats) = 500 €

Commissionsde courtage : compte622 : 10 (nombre de lots) * 2 * 30 € (commissions à l’achat et à lavente) = 600 €

Lecompensateur vous crédite alorsde la somme à sa disposition la veille sur votre compte soit + 3 500€ défalquée de la perte –500 et des commissions de courtage –600 soit de + 2 400 €

Votrecompte devient :*

au débit de votre OC –1 100 € ( - 3 500 + 2 400 ) etcorrespondant au final à la perte et aux commissions
Laperte est égale à – 500 € différence entreles cours d’achats et de ventes ( 112 -111 ) pour 10 lots (soit 50 *10 = 500 t )
Les commissions sont égales à – 600€ soit 2 * 30 * 10

* au crédit chezvotre compensateur +0 €

CONCLUSION

La comptabilisationdes positions sur le marché à terme n’est pas très compliquée. Il fautsurtout retenir que l’on ne comptabilise que les opérations déboucléeset que toutes les autres situations intermédiaires communiquées par lecompensateur n’ont qu’un rôle de sécurisation du marché.

Iln’y a pasde craintes au niveau fiscal tant que vous utilisez lemarché à terme dansle cadre de couverture, avec pour objectif la gestion du risque de prix.Les prises de position sur le marché financier doivent alors avoir pourbut de réduire le risque de variation de prix sur le marché physique,dans des proportions compatibles ou inférieures au total du volume à gérer.

Qu’est ce qu’une option ?

En utilisant les marchés à terme, les intervenants ont vite constaté la limite des couvertures par contrats à terme. Celles-ci permettent en effet de fixer le prix de sa marchandise mais ne permettent plus de profiter des fluctuations favorables des cours. Pour résoudre ce problème, un autre type de contrat a été développé : les contrats d’option

Ces contrats d'option, également appelés produits dérivés, ont été mis en place après les contrats à terme afin de répondre aux besoins de couverture optionnelle des intervenants.

Ces contrats sont comme leur nom l’indique, des « options » sur l’ achat ou sur la vente de contrat à terme. Ainsi, le détenteur d’une option a le droit et non le devoir d’acheter (ou de vendre) un contrat à terme.

Les options sont définies par les caractéristiques suivantes ;

Leur type : option d’achat (Call) ou option de vente (Put)

La nature du sous-jacent : contrat à terme de marchandise sur lequel porte l’option (contrat à terme blé, contrat à terme colza,…)

Une prime représentant le prix payé par l’acheteur au vendeur pour prendre possession du contrat d’option.

Un prix d’exercice (appelé aussi strike) qui définit le niveau de prix d’achat ou de vente du contrat à terme lors de l’exercice de l’option.

Une échéance qui est la même que l’échéance du contrat à terme qui sera acheté ou vendu si l’option est utilisée. Cette échéance fixe la date jusqu’à laquelle le possesseur de l’option peut exercer son droit d’achat ou de vente du contrat à terme. Passé cette date, le possesseur ne pourra plus utiliser son contrat d’option.

La liberté de décision offerte au possesseur de l’option lui confère donc le droit de choisir d’utiliser son option quand le contexte de marché semble le nécessiter.

A présent, voyons comment fonctionnent ces options au travers d’un exemple de couverture par l’achat d’option de vente (Put).

Vocabulaire

Call : C'est une option qui donne à son acheteur le droit, mais non l'obligation, d'acquérir un sous-jacent à une date donnée et à un prix donné.

Put : Option qui donne à son acheteur le droit, mais non l'obligation, de vendre un sous-jacent à une date donnée et un prix donné.

Exercice d’une option : on exerce une option lorsque l’on décide d’utiliser son droit de vendre ou d’acheter

Strike : Prix auquel le sous-jacent défini par le contrat d’option sera échangé.

Base : Différence entre le prix du marché à terme et le prix du marché physique

Exemple de couverture

Un producteur de blé a un stock de 200T et veut se protéger contre un repli possible des cours tout en profitant d’une hausse éventuelle du marché

DATE

MARCHE PHYSIQUE

MARCHE A TERME

Contrats à terme

Options

10/10/2005

Blé livraison Mars 2006 à 99€/T

200T de blé en stock

Echéance Blé Mars 2006 cotée à 119€/T

Ne fait rien

Achat de 4 Puts blé
échéance
Mars 06
prix d’exercice
de 119€/T
à 3€/T de prime

1ère Hypothèse : Le marché est haussier, il gagne + 10 €/T

15/02/2006

Blé livraison Mars 2006 à 109€/T

Vente des 200T de blé

Echéance Blé Mars 2006 cotée à 129€/T

Ne fait rien

Abandon des options

Résultat

Vente du blé : +109€/T

Coût des options : -3€/T

Prix de vente final : 106€/T

2ème Hypothèse : Le marché est baissier, il perd – 10 €/T

15/02/2006

Blé livraison Mars 2006 à 89€/T

Vente des 200T de blé

Echéance Mars 2006 cotée à 109€/T.


Vente de 4 lots Mars à 119€/T

Achat de 4 lots Mars à 109€/T

Levée des 4 Puts

(exercice du droit de vendre des lots à 119 alors que le marché vaut 109 )

Résultat

Vente du blé : +89€/T

Différentiel Vente-Achat : +10€/T

Coût des options : -3€/T

Prix de vente final : 89+10-3= 96€/T

3ème Hypothèse : Le marché est baissier, il perd – 16 €/T

15/02/2006

Blé livraison Mars06 à 83€/T

Vente des 200T de blé

Echéance Mars 2006 cotée à 103€/T.


Vente de 4 lots Mars à 119€/T

Achat de 4 lots Mars à 103 €/T

Levée des 4 Puts

(exercice du droit de vendre des lots à 119 alors que le marché vaut 103 )

Résultat

Vente du blé : +83€/T

Différentiel Vente-Achat : +16€/T

Coût des options : -3€/T

Prix de vente final : 83+16-3= 96€/T

CONCLUSION : L’achat d’un Put permet de sécuriser le capital en stock. En effet, quoiqu’il arrive, le prix minimum de vente de la marchandise sera égal à : Strike-Base-Prime, soit 96€/T dans notre exemple.